Nous avons accosté à Polace qui est un tout petit village. Un tout petit village avec une rue principale au bord de la mer. On y trouve trois ou quatre restaurants, trois bars, une épicerie, une agence de location de scooters pour faire le tour de l'île... Le premier restaurant n'affiche pas ses prix, et ce n'est pas un hasard. Il vous invite à vous amarrer sous sa terrasse et vous accueille en vous offrant un verre d'eau de vie qui fait passer le Brendy pour de l'eau de source.
La Croatie jouait ce soir-là son premier match de coupe d'Europe. Un vidéo projecteur incliné vers le haut à 70° diffusait la partie sur un mur orange. Je crois que la Croatie a gagné mais le public était très calme. Ils ont chanté l'hymne national une paire de fois et puis chacun est rentré chez soi. Plus tard, dans la nuit, alors que nous buvions un bourbon sur le pont du bateau, notre voisin, un gros Autrichien fatigué, barbu et certainement alcoolique, nous a apostrophé. Ses amis, en couples, étaient couchés, et il restait seul, affalé comme une vieille otarie. On s'est enquis de sa nationalité et ensuite, nous avons fait une remarque à propos de son pays qui organisait la coupe cette année. L'homme a répondu qu'il ne s'intéressait pas au football. nous avons répondu que nous non plus, ça nous intéressait pas trop. Même si c'était faux pour la majeure partie de notre équipage, c'était une bonne réponse. Le barbu nous a ensuite demandé si nous connaissions Cuba. Il nous a affirmé que c'était le paradis des marins. A un moment, dans la soirée, son verre lui a échappé des mains et a explosé sur le bateau.
Le lendemain, lorsque je me suis levé, il était à la même place, comme s'il n'avait pas bougé. Comme si des années de mer et d'alcool l'avaient incrusté là, à la poupe du bateau, parmi les éclats de verre brisé.

La Croatie jouait ce soir-là son premier match de coupe d'Europe. Un vidéo projecteur incliné vers le haut à 70° diffusait la partie sur un mur orange. Je crois que la Croatie a gagné mais le public était très calme. Ils ont chanté l'hymne national une paire de fois et puis chacun est rentré chez soi. Plus tard, dans la nuit, alors que nous buvions un bourbon sur le pont du bateau, notre voisin, un gros Autrichien fatigué, barbu et certainement alcoolique, nous a apostrophé. Ses amis, en couples, étaient couchés, et il restait seul, affalé comme une vieille otarie. On s'est enquis de sa nationalité et ensuite, nous avons fait une remarque à propos de son pays qui organisait la coupe cette année. L'homme a répondu qu'il ne s'intéressait pas au football. nous avons répondu que nous non plus, ça nous intéressait pas trop. Même si c'était faux pour la majeure partie de notre équipage, c'était une bonne réponse. Le barbu nous a ensuite demandé si nous connaissions Cuba. Il nous a affirmé que c'était le paradis des marins. A un moment, dans la soirée, son verre lui a échappé des mains et a explosé sur le bateau.
Le lendemain, lorsque je me suis levé, il était à la même place, comme s'il n'avait pas bougé. Comme si des années de mer et d'alcool l'avaient incrusté là, à la poupe du bateau, parmi les éclats de verre brisé.
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